ven. Mai 23rd, 2025
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INTRODUCTION

Le passage conciliaire : « La créature sans Créateur s’évanouit » (GS 36, 3) est fort riche en implications sociales. Elle m’a inspiré pour une réflexion sur la dimension théologale de l’existence humaine en contexte de Covid-19. On peut en déduire aussi que depuis les siècles récents jusqu’à nos jours, le monde se veut sans père, car ayant opté pour le rejet de celui-ci et même ayant renoncé à être fils. Or la paternité est une question centrale pour que la famille et la patrie puissent renaître et demeurer, comme l’affirmait Jean-Paul II lors de son premier voyage en Pologne, en 1991, dans son homélie de Kiece. En effet, la famille, en commençant par la paternité, constitue une des lignes transversales de la pensée du pape Wojtyla, avant, pendant et après son accession au Pontificat. Elle est aussi l’une des clés de la nouvelle évangélisation qu’il avait tant préconisée comme expression nouvelle, ardente et méthodique de l’annonce de la Bonne nouvelle dans notre siècle[1].

Je veux envisager une approche analytique de cette double réalité connexe : ‘’paternité et filiation’’ qui chevauchent entre l’horizon théologique et anthropologique. L’enjeu de taille étant d’examiner les conséquences de la négation de la paternité et de la renonciation à être fils dans la société contemporaine et dans l’Église, il sied de nous interroger : sommes-nous devenus une société orpheline de père ? Deux points points embrassent l’essentiel de cette réflexion autour de la négation de la paternité et le sort de paternité à l’époque posmoderne.

  1. Négation de la paternité

Thomas Wolfe a écrit que la recherche la plus profonde de la vie, ce qui est essentiel de l’une ou de l’autre façon pour l’humanité, c’était la soif de tout être humain à rencontrer un père ; non simplement un père de sa chair, ni un père perdu de sa jeunesse, sinon l’image d’une force et d’une sagesse, étrangère à ses besoins et supérieur à sa faim, à laquelle il aurait pu unir la foi et le pouvoir de sa propre vie[2].

Aussi faut-il se demander ce qui motive la recherche d’un père. Pourquoi la découverte de la figure paternelle s’avère une préoccupation fondamentale pour la compréhension de soi-même et la possibilité de découvrir un sens à sa vie ? Le texte de Thomas Wolfe que je viens d’évoquer au paragraphe précédent expose de manière radicale cette préoccupation : s’interroger sur la figure du père, reconnaître la nécessité d’une pareille recherche, c’est aborder une question essentielle pour la vie de l’être humain[3].

  1. La blessure de la paternité

Que veut dire, en langage simple, nier la paternité ? Que signifie renoncer à être fils ?

La question est ancienne, affirme l’espagnol José Granados. On peut dire qu’il y a une tentation naturelle dans le cœur humain, qui tend à rejeter le père. Le récit original de la chute dans le livre de la Genèse témoigne de la blessure de la paternité. C’est du moins la lecture qu’en fait Jean-Paul II dans son ouvrage Rayonnement de la paternité. Le péché se retourne tout d’abord contre Dieu, contre son caractère paternel. C’est une méfiance à l’égard de sa bonté première et un refus de suivre le chemin tracé dans son commandement. La tentation consiste à penser que Dieu n’est pas un père, mais un maître qui tyrannise sa créature ; qu’il est jaloux de la croissance de l’homme. Il est intéressant de voir comment, ayant perdu cet horizon de paternité divine, l’amour mutuel d’Adam et Ève, qui ne semble pas avoir été directement endommagé par le péché, en subit rapidement les conséquences. C’est ainsi que naît la logique de domination qui est introduite dans les paroles de Dieu après le péché : ‘’il dominera sur toi’’ (Gn 2, 23). Or, lorsque l’homme ne se reconnaît plus comme fils, il lui est impossible d’être un époux et se brise son ouverture à la paternité[4].

En effet, la problématique de la négation de la paternité a une cause beaucoup plus profonde qui est la renonciation à être fils (de la part de ceux qui sont censés se reconnaître fils) par rapport aux parents. Assurément, c’est une attitude intérieure de non acceptation de sa propre filiation face à ses parents et plus radicalement la non acceptation de l’origine qui émane de Dieu. Cette thématique est mieux traitée par Karol Wojtyla dans son magnifique livre Rayonnement de la paternité, déjà évoqué ci-haut,dans lequel il expose le désordre que le péché a introduit dans l’intimité humaine, spécialement dans les hommes (en tant qu’êtres masculins) ; ce péché consiste à se sentir indépendant, sans être redevable à quelqu’un, pour ainsi s’enfermer dans l’isolement, dans la solitude existentielle. Faut-il comprendre ici une espèce d’orgueil qui empêche d’accepter la condition filiale, c’est-à-dire accepter que ce que je suis, je l’ai reçu d’un autre. Il s’agit ici du rêve utopique d’une liberté absolue, d’une émancipation totale —qui s’est beaucoup généralisée surtout à la modernité—, d’une résistance à accepter l’amour, alors qu’en cas de figure pour l’homme, ce qui convient, c’est l’acceptation, la filiation[5].

Dans cette optique, prétendre se donner origine à soi-même implique psychologiquement une pathologie d’autoréférentialité ontologique. L’éclipse de l’origine implique la peur de l’homme contemporain à sortir de soi pour coexister avec Dieu et avec les autres. Pareille peur est une carence d’espérance, une incapacité paralysante qui empêche de se lancer en avant, parce qu’il n’y a pas de fondement, ni d’appui ni de support. Cependant, pour devenir père il faut accepter sa propre origine et apprendre à être fils.

  • De la crise de la paternité à la crise de la masculinité

La crise de la paternité a engendré la crise de la masculinité. Si être père est le propre de l’être masculin —seul l’homme peut devenir père— la crise de la paternité a débouché sur une crise de la masculinité, qui aujourd’hui se remarque aussi bien chez les hommes adultes que chez les jeunes, bien que par des causes distinctes. On peut pointer du doigt dans ces systèmes la chute des structures patriarcales : beaucoup d’êtres humains sont engendrés sans liens d’amour, à cause de la prolifération de l’homosexualité ou les dysfonctionnements de la théorie du genre[6].

A en croire le cardinal Sarah, la crise de la figure masculine dont il est question dans la société contemporaine n’a pas de sens, étant donné que les deux sexes, l’homme et la femme, sont par nature complémentaires : ils ont besoin l’un de l’autre ; ils doivent chercher et cultiver cette différence en fonction de laquelle chacun de deux peut se réaliser pleinement. Poursuivant son explication, il renchérit que la guerre des sexes qui a été détectée comme une substitution d’une lutte des classes obsolète ne mène qu’à la caricature de la masculinité et de la féminité. Aujourd’hui, la virilité a été réduite à une espèce de violence ou de grossièreté. En effet, estime l’auteur de Dieu ou rien. Entretien sur la foi (2015), l’âme masculine se caractérise par sa vocation à la paternité dans toutes ses manifestations : charnelle, spirituelle, intellectuelle ou artistique. Le cardinal guinéen fait remarquer que l’âme masculine est exposée à une triple tentation : celle de la violence, du plaisir et de la fragilité. Parfois, elle est tentée par la violence, car l’homme vit sa virilité comme une certaine domination. Mais ce qu’il est appelé à faire, c’est de développer la force morale, cette vertu qui lui permet de déployer son énergie au service du bien. Il recouvre alors sa force pour servir le bien des autres et, de manière particulière, le bien commun de la famille et de la société. L’âme masculine peut également être tentée par le plaisir de la domination et de la supériorité sur tous ceux qui sont considérés comme plus faibles et moins puissants. Cette tentation connaît actuellement un essor dans les mouvements néo-païens et eugéniques. Ce que les hommes doivent découvrir, c’est que leur virilité devrait pleinement se développer et s’orienter au service et à la protection de plus faibles et de plus fragiles ; en particulier, des femmes et des enfants. Enfin, même la faiblesse morale est une tentation masculine ; et l’âme virile y remédie avec une générosité qui l’amène à découvrir le vrai sens de l’autorité comme aide à la croissance de ceux qui lui sont confiés. La plénitude de cette générosité s’exerce dans la paternité qui, par la parole et l’exemple, guide, réconforte et fortifie l’enfant[7].

Aux dépends de ce qui vient d’être souligné, l’homme postmoderne qui a jugé ridicule la figure du père a, de fait, vu et célébré sa mort, voire la mort de Dieu. Ceci a mis la société contemporaine dans une situation de recherche inquiète du père perdu.

À cet égard, pour le prélat guinéen, nous pouvons donner une signification authentiquement théologique à la ‘’mort du père’’ que revendique la philosophie occidentale. Il s’agit, en réalité, de l’ancien désir destructif qui consiste à ne rien recevoir de personne pour ne rien devoir à personne. Or, la dignité de l’homme consiste à être fondamentalement débiteur et héritier. Qu’il est merveilleux et libérateur de savoir que j’existe parce que je suis aimé ! Je suis le fruit de la volonté libre de Dieu qui, dans son éternité, a voulu mon existence. Qu’il est en plus réconfortant de se reconnaître héritier d’un lignage humain dans lequel les fils naissent comme le fruit de l’amour de leurs pères ! Qu’il est fécond de se reconnaître débiteur d’une histoire, d’un pays, d’une civilisation ! Je ne crois pas, renchérit le cardinal Sarah, qu’il faut naître orphelin pour être véritablement libre. Notre liberté a son sens seulement si quelqu’un différent de nous lui donne un contenu gratuitement et par amour. Qu’est-ce nous serions si les parents ne nous avaient pas appris à marcher ni à parler ? Hériter, c’est la condition d’une liberté authentique[8].

En définitive, souligne l’auteur de La force du silence. Contre la dictature du bruit (2017), une société sans père ne peut être équilibrée. Je sais que l’image du père a souvent changé en termes de discours et de représentations sociales, mais là n’est pas la question. Si la figure symbolique de ce que le père signifie est modifiée —cachée— ni la mère ni l’enfant ne peuvent être heureux. Depuis quelques années, la symbolique des sexes est floue. Le père est le symbole de la transmission, de la différence et de l’altérité : autant de réalités devenues difficiles à comprendre dans le monde moderne[9].

  • Est-il consommé le déclin de la paternité à notre époque postmoderne ?

La négation du père constitue-t-elle aujourd’hui le déclin de la paternité, s’interroge le théologien espagnol José Granados ? La problématique de la figure du père est désormais l’un des grands drames de l’homme moderne, affirme-t-il. Ayant renoncé à son propre père, obsédé par le fait d’atteindre l’âge adulte, il est devenu incapable de devenir père, a choisi l’avenir de la technologie, contrôlé à l’avance, et a ainsi fermé l’horizon de sa vie. L’époque moderne ne peut-elle pas être décrite comme celle du ‘’déclin du père’’ ? Depuis l’âge de la raison, l’individu isolé, incapable d’appartenir aux autres ou de s’approprier le destin des autres, est absolutisé. La présence de Dieu a été considérée comme gênante pour les prétentions d’un homme qui croyait avoir déjà atteint une maturité insurmontable[10].

Plusieurs analyses font état aujourd’hui de graves conséquences de cette tendance problématique de rejet du père sur la manière de comprendre et de vivre l’amour en famille, lieu où se forge l’identité de l’homme. Il restait, d’une part, l’amour puritain, dans lequel le père apparaissait comme une figure qui réprime, qui annule la liberté, avec un autoritarisme qui opprime les désirs individuels. D’autre part, l’amour romantique est apparu comme une rébellion contre ce père détesté. Le romantisme a libéré les désirs, accentué le rôle des émotions et, ce faisant, absolutisé l’instant, car il ne voulait pas revenir à une origine ni se lancer vers un objectif[11].

Où cela nous mène-t-il ? Si opposés qu’ils soient, le puritain et le romantique étaient unis par un dénominateur commun : l’amour manquait d’origine, le père avait disparu. Et nous sommes dans cette crise. Les choses se sont accélérées ces derniers temps. La paternité, dans la société de l’‘’amour liquide’’, c’est-à-dire un amour sans forme ni engagement, réduit à la volonté autonome de l’individu, qui commence aujourd’hui et se termine demain, qui prend des formes différentes d’un jour à l’autre, a également perdu sa propre forme. L’absence du père est particulièrement perceptible dans l’incapacité de notre époque à structurer le temps personnel et social. Nous retournons donc, une fois de plus, commente José Granados, à la figure de l’un des personnages de l’œuvre de Paul Claudel Le père humilié (Galimard, Paris 1920), dénommé Pensée qui vit opposée à son père toute en étant amoureuse d’Orian. Devant le drame qu’elle expérimente, à savoir le rejet de la figure du père et l’attraction amoureuse, la jeune femme exprime cette expérience par une phrase d’une forte intensité : ‘’l’important n’est pas de savoir de qui nous sommes nés, mais pour qui nous vivons’’. Elle pense ainsi avoir résolu la difficile question qui fragmente sa vie : on peut se jeter dans l’amour sans se soucier de l’origine ; on peut avancer sans savoir d’où l’on vient ; on peut se battre sans se protéger. La jeune femme représente ainsi une tentative de vivre et d’aimer sans père, de construire une plénitude qui n’a d’autre origine qu’elle-même, son amour et son désir de se donner. Voilà le dilemme de la fille face à son père, conclut José Granados[12].

En effet, la phrase du personnage Pensée (l’important n’est pas de savoir de qui nous sommes nés, mais pour qui nous vivons) semble convaincre plus d’un : l’essentiel n’est-il pas l’amour ? Pourquoi s’ancrer dans le passé ? Le problème est que, lorsque cela se produit, lorsque la conscience de l’origine est perdue, l’amour s’épuise rapidement, il devient incapable de se projeter dans l’avenir. Nous comprenons alors l’erreur du personnage Pensée : il est impossible de vivre pour quelqu’un si l’on n’a pas reçu la vie de quelqu’un, c’est-à-dire de l’origine ; il est impossible de donner de l’amour si l’on n’a pas d’abord reçu l’amour ; il est impossible de devenir une épouse si l’on n’a pas eu d’abord un père… Y a-t-il un espoir pour que cela arrive ?[13].

À ce premier dilemme, le théologien espagnol José Granados ajoute un deuxième semblable expliquant la même problématique du drame de la paternité. Il s’agit de la position du père face à son fils. Le point de vue du père devant son fils est celui posé à Énée, que Virgile présente comme un exemple de père, en l’appelant pater Énée. Énée peut-il vivre pour Didon, absorbé par son amour, voué à une vie tranquille, oubliant la marche continue en laquelle consiste sa mission ? L’Énéide le dit clairement : les vraies noces ne sont pas celles qui ne s’ouvrent pas à l’avenir du fils et oublient la tâche confiée à Énée par ses ancêtres au service de son peuple[14].

Ces analyses importantes sur l’essence de la paternité, sur le drame que la paternité constitue ainsi que les conséquences de la perception historique de celle-ci sur l’identité, la vie et le destin de l’homme, m’amènent à pousser la réflexion sur quelques défis de la négation de la paternité. Je cite entre autres : la fratricide et des crimes multiples qui se manifeste par des relations d’hostilité entre peuples, entre membres d’une même faille, à cause de l’idolâtrie économique, les intérêts du pouvoir, etc. Je reviens sur ces défis dans une étude intensément élaboré dans mon ouvrage (à paraître prochainement) : ‘’La créature sans Créateur s’évanouit’’ (GS 36, 31). Réflexions sur la dimension théologale de l’existence humaine.

CONCLUSION

Il y a quelques années, l’écrivain français Patrick De Ruffray a fait cette déclaration : ‘’L’humanité est aujourd’hui un immense orphelinat où des millions d’individus se considèrent sans Créateur, sans rédempteur et sans père. Souffrent-ils autant pour cela ? Certains en souffrent absolument! Mais la plupart sont comme des oiseaux dont les ailes sont coupées dès la naissance. Ils sont faits pour voler, mais ils ne le savent pas’’[15]. Pourtant, la religion répond à ce désir fondamental de bonheur qui gît dans l’être humain. Et si le lien entre la foi et le bonheur n’est pas saisi, cela signifie que la foi est encore superficielle ou médiocre, et n’a pas encore développé chez la personne toute sa force de guérison et de libération.

La crise anthropologique actuelle, caractérisée en ce que l’homme a perdu ses racines les plus profondes, et se remarque par la crise de la famille, est à considérer comme une crise éthique. Elle oblige à repenser l’homme qui, à en croire le pape de la famille, s’est éloigné de la vérité antérieure déjà atteinte sur l’humain, et paraît un inconnu pour soi-même quant à la dimension personnelle la plus intime. « Cette crise ne paraît pas seulement individuelle ; elle est tellement profonde qu’elle plonge ses racines dans l’éclipse du sens même de l’homme »[16].

C’est une aubaine de rappeler une réflexion de Benoît XVI dans la première partie de son livre Jésus de Nazareth. Le Pape y propose la lecture du Notre Père ‘’à l’envers’’, de manière à suivre les pas des pèlerins d’Israël dans le désert. Après avoir été délivré – ‘’délivre-nous du mal’’ – de l’oppression de l’Égypte ; après avoir fait l’expérience – ‘’pardonne-nous nos dettes’’ – de la nécessité de la miséricorde ; après avoir reçu la manne – ‘’donne-nous aujourd’hui notre pain’’ – qui pleut dans le désert et après avoir travaillé – ‘’que ton règne vienne’’ – au service divin, Israël atteint son but, le Sinaï, où la sainteté du nom divin, – ‘’que ton nom soit sanctifié’’–, lui est révélée. Et ce nom, l’ultime parole de sagesse, l’ultime révélation de Dieu, celle qui n’est pleinement comprise qu’après avoir parcouru tout le chemin, est en même temps le nom le plus familier, le plus connu, le plus original : Père. Le Père est donc au début et à la fin. Il est le premier et le dernier mot sur Dieu. C’est pourquoi sa figure résiste toujours à toute appréhension, à entrer dans nos pauvres catégories. Elle ne peut être prononcée dans sa plénitude qu’au terme du voyage, quand nous trouvons enfin son étreinte lointaine[17].

BIBLIOGRAFIA

Benedicto XVI, Jesús de Nazaret (Madrid: La esfera de los libros, 2007).

Castilla De Cortazar, Bl., « Repensar el don de la paternidad. A la luz de las enseñanzas de san Juan Pablo II, en el contexto de la cultura contemporánea », Varsovia 17 de octubre 2018, en: www.academia.edu

De Ruffray, P., Dépassements : à la recherche d’un regard chrétien sur notre temps (C.L.D., 1986).

Granados, C., « Abraham : la génesis de un padre »: Anthropotes 35 (2019).

Granados, J., « Abrazar de lejos. Reflexiones sobre la paternidad »: Revista Berit International 12 (2011).

Philippe, J., La paternidad espiritual del sacerdote. Un tesoro en vasos de barro (Madrid, Ediciones Rialp, 2021):

Sarah – N. Diat, R., Se hace tarde y anochece (Palabra, Madrid 2019).

Serrada Sotil, I., « El padre: del fantasma al símbolo. La aportación de Paul Ricoeur »: Anthropotes 35 (2019)

Tshionyi Kazadi, Fr., La théologie du corps à l’ère de la nouvelle éthique mondial. L’enjeu éthico-pastoral d’une réception africaine (Éditions Edilivre, Paris 2019) …

Wojtyla, K., Splendor de la paternidad

Wolfe, T., Historia de una novela. Traducción de Juan Cárdenas (Cáceres: Editorial Periférica).


[1] Cf. Bl. Castilla De Cortazar, « Repensar el don de la paternidad. A la luz de las enseñanzas de san Juan Pablo II, en el contexto de la cultura contemporánea », Varsovia 17 de octubre 2018, en:www.academia.edu

[2] Cf. T. Wolfe, Historia de una novela, cité par I. Serrada Sotil, « El padre: del fantasma al símbolo. La aportación de Paul Ricoeur » : Anthropotes 35 (2019) 80.

[3] Cf. Ibid.

[4] Cf. J. Granados, « Abrazar de lejos. Reflexiones sobre la paternidad »: Revista Berit International 12 (2011) 45.

[5] Cf. C. Granados, « Abraham : la génesis de un padre »: Anthropotes 35 (2019) 53.

[6] Cf. Bl. Castilla, « Repensar el don de la paternidad…

[7] Cf. R. Sarah – N. Diat, Se hace tarde y anochece (Palabra, Madrid 2019) 205-206.

[8] Cf. Ibid.,183-184.

[9] Cf. Ibid., 207.

[10] Cf. J. Granados, « Abrazar de lejos, 47.

[11] Cf. Ibid.

[12] Cf. Ibid., 41 et 48.

[13] Cf. Ibid., 47-48.

[14] Cf. Ibid., 41.

[15] Voir l’un de ses livres intéressants sur la spiritualité : Dépassements : à la recherche d’un regard chrétien sur notre temps (C.L.D., 1986).

[16] Fr. Tshionyi Kazadi, La théologie du corps à l’ère de la nouvelle éthique mondial. L’enjeu éthico-pastoral d’une réception africaine (Éditions Edilivre, Paris 2019) …

[17] Cf. J. Granados, art. cit., 52.

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