LE REQUISITOIRE DU MINISTERE PUBLIC TERMINÉ, VOICI LES PEINES PRONONCÉES:
- Contre VK et Jamal
Des peines de 20 ans des travaux forcés pour détournement et 15 ans pour corruption. - Contre Vital Kamerhe:
- 10 ans d’interdiction de droits de vote et d’illégibilité.
- Interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques.
- Remboursement des sommes détournées et paiement d’amendes égales à 2 fois la somme blanchie de 10 millions de $, soit 20 millions de $.
- Saisie de l’argent contenu dans les comptes pendant la période de 2019-2020 pour Vital Kamerhe, son épouse Hamida Chatur et de sa belle-fille Soroya Mpiana ainsi que la confiscation des propriétés acquises en 2019-2020 dans les communes de Gombe, Kasavubu, Maluku, etc.
- Contre Jamal:
Après avoir purgé des peines énumérées au point 1, il devra être expulsé définitivement du territoire national et interdit d’y accéder. - Contre Jeannot Muhima: Deux ans de servitude pénale.
Le tribunal a 15 jours pour prononcer le verdict s’il juge les infractions de détournements de deniers publics, de blanchissement des capitaux et de corruption établies en fait et en droit, à charge des prévenus.
Entre temps la défense de 3 prévenus : Jamal, Vital Kamerhe et Jeannot Muhima ont du mal à assurer la défense de leurs clients, devant les évidences étalées par la partie civile. La 5ème audience commencée à 10h et toujours en cours au Centre pénitentiaire de Makala de Kinshasa.
Et le peuple congolais assiste pacifiquement à ce “film d’action” réalisé par ses fossoyeurs qui ont même touché à la réserve des dévises internationales, d’où l’inflation et la dépréciation du franc congolais depuis la fin de l’année 2019 à ces jours, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur la vie socio-économique des nos concitoyens qui vivent dans la précarité, surtout en ce temps de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Ce procès est aussi pédagogique pour nous pepule congolais et nos gouvernants: il faut promouvoir le bien commun, avoir le sens aigu du patriotisme et surtout le sens de la compassion. On ne peut pas se complaire ni vouloir vivre “seul” dans l’opulence ridicule à côté des masses pauvres et appauvries par la mauvaise gestion de la res publica. Il convient qu’on mette fin à cette République oligarchique assise sur la corruption et la gestion calamiteuse et criante des institutions de la République.
François TSHIONYI
Au nom du patriotisme, agissons.